La Covid des villes et la Covid des champs
LA COVID DES VILLES ET LA COVID DES CHAMPS
(Fable revisitée de la fable”Le Rat de ville et le Rat des champs”, de Jean de La Fontaine)
Il était une fois la Covid des villes
Et la Covid des champs,
Qui, d’une façon fort avide,
Cherchaient de bonnes âmes à se mettre sur la dent.
À Montréal, comme à Paris,
Le couvert se trouva mis.
La Covid des villes y fit la grande vie,
Laissant, à son amie des champs, le reste du pays.
La Covid des villes fut féroce comme une bête.
Tous les citadins étaient du festin.
Mais quelques-uns troublèrent la fête,
Pendant qu’elle était en train.
Jour après jour, Legault, l’amiral,
et Arruda, le docteur, sortirent l’artillerie.
“Que la Covid des villes détale! »,
Proclamèrent les deux amis.
Pendant le temps qu’il faille pour qu’elle se retire,
La Covid des champs devint comme un idiot.
Car le campagnard de dire :
« Ici, tu ne trouveras pas ton rôt.
C’est assez”, dit le rustique.
Le confinement chez soi,
Ce n’est pas cela qui le tique.
Dans ses terres, la distanciation fait loi.
Nul Covid des champs va la rompre.
Le contadin erre seul sur ses chemins à loisir.
Adieu donc, Covid des champs! Ici point de plaisir.
“En aucun temps, je n’ai crainte de t’interrompre!”
Fable de Nicole Paquet. Fable revisitée de la fable le Rat de ville et le Rat des champs, de Jean de La Fontaine
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